
L’archevêque de Conakry dénonce le fait que “l’Eglise catholique a souvent été victime d’expropriation abusive”.
L’Agence Fides dénonce les “expropriations abusives frappant encore l’Église” en Guinée. Ce rapport fait écho au communiqué de Vincent Coulibaly, l’archevêque de Conakri qui révélait récemment un litige foncier qui oppose l’église catholique aux communautés de Kendoumaya.
“Nous ne sommes pas en face de faits nouveaux. À compter des années 1970 en effet l’Eglise catholique a souvent été victime d’expropriation abusive de ses biens dans de nombreuses localités sur l’ensemble du territoire national. Au travers des événements de ces derniers jours à Kendoumayah, il est possible de dire que les actions du passé se poursuivent encore aujourd’hui bien que l’article 1 de la Constitution du 7 avril 2020 affirme que la République de Guinée est un État laïc.”
L’archevêque précise que le terrain est occupé par quatre communautés catholiques, la plus ancienne s’y étant installée en 1993, et ce de manière légale.
“Ces communautés sont installées sur des domaines légalement acquis et tous les documents légaux actuellement disponibles en font foi. Et depuis le début de ces communautés jusqu’à ces derniers temps, l’hospitalité et la bonne cohabitation ont toujours existé entre la population locale et nos institutions religieuses. Malheureusement, des personnes mal-intentionnées sont en train de tirer la ficelle de la discorde et cette action ne favorise nullement la quiétude et la sécurité des prêtres, religieuses et séminaristes de nos communautés installées à Kendoumaya. Par conséquent il n’y a pas eu de messe ce dimanche à Coyah, Gomboyah, Wonkifond, Maférénya et Forécariah.”
Il en appelle à “la tolérance et la coexistence religieuse” ainsi qu’au respect et à l’application de la loi et du principe de la laïcité.
M.C.